La seule fille de Pablo Neruda souffrait d'hydrocéphalie, mais personne ne le savait
De Pablo Neurda, on connaît ses poèmes sur l'amour, la vie, la guerre et la souffrance: il est également connu pour sa passion pour la politique dans son pays natal, le Chili. On sait moins de choses sur sa vie privée, et en particulier sur sa fille unique: elle s'appelait Malva Marina Trinidad et elle était hydrocéphale. Sa tête était remplie d'eau et, en plus de sa souffrance physique, elle a dû supporter aussi l'abandon de la figure paternelle.
Malva Marina est née avec l'hydrocéphalie: elle est morte à seulement neuf ans en 1943, sans avoir à ses côtés ni sa mère, ni son père.
Archivo Histórico del Ministerio de Relaciones Exteriores de Chile / Wikimedia
Pablo Neruda épousé la banquière Maria Antonieta Hagenaar, mieux connue sous le nom de Maruca: avec elle, il a eu une fille, mais sa naissance n'a fait qu'empirer les choses entre eux. Le couple traversait une période de crise depuis longtemps et la jeune fille a marqué la fin définitive de l'histoire.
C'est une histoire comme il en existe malheureusement beaucoup: un homme et une femme qui ne s'aiment plus assez pour élever une fille, gravement malade, nécessitant beaucoup de soins et surtout beaucoup d'amour.
L'enfant a été rapidement abandonnée aussi par sa mère et confiée à une famille néerlandaise, qui a pris soin d'elle jusqu'à la mort.
Pendant ce temps, la vie de Neruda a continué entre ses productions littéraires, ses engagements politiques et sa maîtresse, devenue sa femme, quelques mois seulement après la mort de la petite.
Reconstruire les événements de l'époque est très difficile, le poète n'ayant parlé de l'existence et de la maladie de sa fille à très peu de personnes, et dans ses écrits, on ne trouve que des références indirectes.
Dans une lettre confidentielle écrite à un de ses amis, Neruda décrit sa fille comme un « être tout à fait ridicule, une sorte de point-virgule, une sorcière de trois kg ».
Nous, lecteurs, influencés par la beauté de la poésie, avons tendance à considérer les poètes comme des êtres supérieurs, incapables de commettre des erreurs humaines. Au lieu de cela, comme l'histoire de Neruda l'illustre, eux-aussi commettent des erreurs impardonnables, et se laissent aller à une certaine forme de lâcheté...