Ce couple de squelettes est ensemble depuis 6000 ans: un exemple authentique d'amour éternel
L'amour éternel existe-t-il ou pas? L'archéologie a répondu, et la réponse est affermative, si 6000 ans sont considérés comme une éternité. Aux portes de Mantoue, en Italie, en particulier dans la tombe néolithique du quartier de Valdaro, on a découvert les squelettes de deux êtres humains qui forment une position qui fait chaud au cœur: les visages sont l'un en face de l'autre, très proches, comme s'ils se chuchotaient quelque chose lors de leurs derniers moments, et les membres supérieurs et inférieurs se serrent les uns contre les autres. Bref, tout cela nous conduit à penser à deux amoureux qui, après 6000 ans, communiquent encore toute leur passion.
Des études plus détaillées ont révélé qu'il s'agit en effet d'un homme et d'une femme qui n'avaient pas plus de 20 ans.
Dagmar Hollmann | commons.wikimedia.org
Les deux ont une hauteur d'environ 150 cm. La datation des corps et des autres objets retrouvés à proximité fait remonter les squelettes à l'ère néolithique: c'est une autre raison qui rend ces corps uniques en leur genre. A cette époque, les morts étaient enterrés dans la plupart des cas seuls et non en couple.
On ne peut pas penser à une mort sans rites funéraires car à proximité des squelettes, on a retrouvé des objets qui rappellent les typiques amulettes qui étaient enterrées avec les morts: en particulier, l'homme a été trouvé avec une flèche dotée d'une pointe en silex sur le cou, et la femme avec un couteau du même matériau sur la cuisse et deux couteaux près du bassin. Les deux ne sont pas morts des blessures causées par ces armes car aucune fracture ou micro-traumatisme n'a été identifiée sur les os.
L'équipe archéologique a décidé de ne pas déplacer les corps, même d'un millimètre.
Dagmar Hollmann | commons.wikimedia.org
Il n'a pas été question de profaner leur amour: les archéologues ont décidé de retirer les squelettes, pour les déplacer à l'intérieur des laboratoires, avec le bloc de terre sur lequel ils reposaient.
Depuis 2014, « les amants de Valdaro » sont exposés au Musée archéologique national de Mantoue, où ils sont entourés par les visiteurs rêveurs qui tentent d'imaginer l'identité de ces deux jeunes gens, leur vie, leur amour et leur mort.