Selon une étude, le paracétamol provoque des lésions hépatiques irréparables même à faibles doses

par Baptiste

03 Avril 2017

Selon une étude, le paracétamol provoque des lésions hépatiques irréparables même à faibles doses

La recherche scientifique met en avant la façon dont certains médicaments, que la population prend pour répondre à divers maux, ont en réalité un impact néfaste sur les autres organes de notre corps. Nous avions déjà parlé de l'effet de l'ibuprofène, un principe actif dans les médicaments anti-inflammatoires bien connus, dont la consommation provoque un risque accru de crises cardiaques, d'accidents vasculaires cérébraux et d'autres maladies cardiaques, même chez les personnes en bonne santé.

L'étude menée par l'Université d'Edimbourg a révélé un lien inconnu entre le paracétamol et la santé du foie de ceux qui en consomment.

via Nature

Le paracétamol est l'un des remèdes préférés pour soulager des états de douleur.

Le paracétamol est l'un des remèdes préférés pour soulager des états de douleur.

Wikipedia

Chacun d'entre nous a déjà pris, et continue de le faire, du paracetamol: nous le prenons en particulier en cas de fièvre supérieure à 38 ° C, mais il est également prescrit pour le traitement de la douleur chronique et aiguë.

À la lumière de l'étude de l'université, nous pouvons suspecter que sa toxicité, en particulier sur le foie, n'ait jamais été souligné comme il se doit: ce médicament, s'il est pris de manière incorrecte, endommage les liens structurels entre les cellules du foie, qui finissent par mourir. 

Ce type de lésions hépatiques a été observé dans des situations de cancer, d'hépatite et de cirrhose, mais une relation directe avec le paracétamol n'avait jamais été identifiée.

L'ingrédient actif peut entraîner une toxicité du foie en cas d'ingestion excessive, ou lorsque les intervalles recommandés entre les prises ne sont pas respectés: malheureusement, beaucoup de personnes font un usage disproportionné du paracétamol, même quand cela n'est pas nécessaire.

La découverte faite par l'Université d'Edimbourg pourrait être une clé de lecture très importante dans les maladies hépatiques qui concernent un nombre croissant de patients dans le monde, en particulier dans les pays industrialisés.

L'étape suivante consistera à chercher des médicaments qui neutralisent les dommages aux cellules du foie, mais aussi d'autres médicaments ayant la même efficacité mais sans ces effets secondaires dangereux.

Le Dr Leonard Nelson, du Laboratoire d'hépatologie d'Edimbourg, a déclaré: « Le paracétamol est le remède préféré dans le monde entier pour contrer la douleur. Il n'est pas cher, il est considéré comme sûr et efficace, mais les dommages au foie qu'il cause demeurent un problème clinique majeur et un défi pour le développement de médicaments plus sûrs ».