Selon cette étude, la consommation de viande aurait été fondamentale pour l'évolution de l'espèce humaine
Il existe des opinions, des convictions et des idéaux. Puis il existe la vérité, unique et implacable, celle des études scientifiques. Tout le monde est libre de faire ses choix concernant sa propre vie, tout en gardant à l'esprit qu'il ne s'agit pas de règles universelles. Prenons par exemple le thème de l'alimentation: nous avons assisté ces derniers temps à une forte augmentation des végétaliens.
Une attitude envers les animaux noble, d'autant plus que les régimes à base de protéines végétales sont tout aussi savoureux et nutritifs, par contre, ceux qui affirment que le corps humain est totalement incompatible avec la consommation de viande semblent oublier les siècles d’évolution et surtout nier la vérité scientifique, illustrée ici dans cet article.
via time.com
Sur le net, on trouve de plus en plus d'articles démontrant que l'homme n'a jamais été fait pour manger de la viande.
Il suffit de faire une recherche sur un moteur de recherche pour trouver de nombreux articles en ce sens, comme « Oui, c’est vrai : hommes ne sont pas faits pour manger de la viande » ou encore « Cassons le mythe : les humains sont naturellement végétariens ».
Mais l'article de Nature, la revue scientifique la plus prestigieuse, vient remettre de l'ordre dans tout ça.
Commencer à manger de la viande a été une étape naturelle pour l’homme : sans cela, nous ne serions pas les êtres humains que nous sommes aujourd'hui.
C’est il y a environ 2,6 millions d’années que la viande est entrée dans le régime alimentaire des hominidés. Être herbivores étaient très facile mais les végétaux sont pauvres en calories. Les hommes préhistoriques, pour compenser le manque de calories, ont commencé à prendre des tubercules tels que des patates douces et de la betterave, mais leur goût n’était pas satisfaisant et ils étaient très difficiles à mâcher.
Selon les auteurs biologistes de l'article, Katherine Zink et Daniel Lieberman, les hominidés passaient beaucoup de temps dans la mastication des aliments pour les rendre appropriés à la digestion. Cela n'implique pas qu'une perte de temps et de calories brûlées, mais cela interfère aussi sur le développement de la matière grise.
Les chercheurs ont constaté que mâcher de la viande permet d’économiser jusqu'à 46 % de l’énergie.
Le cerveau est un organe très exigeant d’un point de vue nutritionnel : si on le veut plus grand, manger de la viande fournira plus de calories avec le moins d’effort, par rapport à un régime sans viande.
Dès que l’homme a commencé à manger de la viande, quelque chose a changé : les dents larges et puissantes utilisées autrefois pour mâcher les tubercules ont cédé la place aux dents fines et à une musculation de la mâchoire moins prononcée. Tout cela se traduit par un espace plus important pour le cerveau, une structure différente des muscles du cou, une thermorégulation plus efficace et des organes vocaux plus développés.
« L’évolution humaine n'aurait pas fait une telle avancée sans l’introduction de la viande dans le régime alimentaire et le développement des différentes formes de transformation des aliments », expliquent les biologistes.