Un nez électronique révèle les maladies en odorant l'haleine: voici le test non invasif qui permettra de sauver des millions de vies
La mise au point de médicaments se poursuit sur deux voies parallèles: celui du traitement et celui de la prévention. En effet, les contrôles préventifs sont aussi importants que les thérapies mises en œuvre pour signer une maladie spécifique. C'est dans cette mouvance que cette découverte novatrice a été réalisée par une équipe internationale, dirigée par l'Institut de Technologie israélien.
Les chercheurs ont mis au point un dispositif qui imite le fonctionnement de l'odorat humain pour détecter la présence de certaines maladies en phase de développement dans le corps humain, même dans les stades les plus précoces, quand encore aucun symptôme ne peut en suggérer la présence.
via israel21c.org
Certaines maladies émettent des substances chimiques connues dans le monde scientifique comme des composés organiques volatils.
Ces composés sont libérés dans la circulation sanguine et, en raison de leur volatilité élevée, se transportent facilement hors du corps par l'urine, les matières fécales, la peau ou la respiration.
Les chercheurs ont identifié un souffle avec des caractéristiques particulières auprès de 17 personnes souffrant de différentes maladies.
L'étude des composés à travers le souffle est relativement facile. Tout comme chaque personne a une empreinte digitale unique, il existe aussi une empreinte chimique de l'haleine qui différencie une maladie d'une autre.
Le dispositif construit est appelé Na-Nose, et il est capable de sentir l'haleine d'un patient et de reconnaître les éventuelles pathologies en phase de développement.
L'aspect le plus important de l'appareil est la possibilité d'effectuer un diagnostic lorsque la maladie ne montre encore aucun symptôme. En plus de cela, l'outil suggère également un pourcentage de risque de contracter une maladie.
La prévention est particulièrement cruciale dans le cas du cancer: théoriquement, la mortalité due au cancer peut être réduite à zéro si la maladie est découverte à ses premiers stades.
L'étude réalisée par l'Institut de la technologie israélienne pourrait résoudre un gros problème actuellement présent, à savoir le diagnostic du cancer du poumon: malheureusement, dans de nombreux cas, les symptômes sont les mêmes que ceux d'autres maladies respiratoires, ce qui offre un temps précieux aux cellules tumorales d'installer la maladie. Na-Nose est en revanche en mesure de le détecter de manière irréfutable.