Dans 2 mois, quand le soleil se lèvera à nouveau, cette ville de l'Alaska ne sera plus la même

par Maggy

28 Novembre 2016

Dans 2 mois, quand le soleil se lèvera à nouveau, cette ville de l'Alaska ne sera plus la même

Barrow était une petite ville de l'Alaska connue pour être le centre habité situé le plus au Nord des Etats-Unis. Nous employons le verbe "était" , non pas parce qu'elle n'existe plus mais parce que, suite à un référendum qui a eu lieu le 4 Octobre 2016, le nom par lequel elle était connue jusqu'à ce jour a été abandonné au profit de celui en langue Iñupiaq. En effet, parmi les 4300 habitants de cette ville, plus de 60% sont d'ethnie native de l'Alaska et le vote a été demandé comme un acte de décolonisation linguistique de ces terres.

via theguardian.com

Dans cette ville située à l'intérieur du cercle polaire arctique, le soleil se couche entre le 18 et le 19 novembre et reste sous l'horizon pendant 65 jours.

Dans cette ville située à l'intérieur du cercle polaire arctique, le soleil se couche entre le 18 et le 19 novembre et reste sous l'horizon pendant 65 jours.

Google Maps

Cette année, la nuit polaire prend une signification particulière pour cette ville de l'extrême nord: le 4 Octobre, les habitants de la ville de Barrow ont été appelés à décider si continuer à maintenir le nom attribué en 1826 ou alors adopter officiellement le nom de Utqiagvik, c'est à dire celui en langue Iñupiaq. Avec 381 votes en faveur et 375 contre, le résultat du vote a permis d'opter pour ce changement.

Etant donné qu'il faut 45 jours pour que la notification devienne officielle, quand le soleil apparaîtra à nouveau à l'horizon entre le 22 et le 23 janvier 2017, la villa aura changé de nom.

Etant donné qu'il faut 45 jours pour que la notification devienne officielle, quand le soleil apparaîtra à nouveau à l'horizon entre le 22 et le 23 janvier 2017, la villa aura changé de nom.

University of Alaska-Fairbanks

Les partisans du oui ont commenté le résultat du vote en disant : "après avoir été contraints à arrêter d'utiliser notre langue par les premiers missionnaires arrivés ici pour scolariser la population selon les critères de l'époque, il est temps de récupérer nos traditions car c'est le seul moyen pour faire durer la culture Iñupiat".

Les défenseurs du non se disent préoccupés principalement par les coûts impliqués par la modifications de toutes les enseignes, des panneaux routiers et en général des références officielles à la ville.